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Parler pour survivre - troisième saison














Parler pour survivre – première saison

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Épisode 12 : Danser avec la langue
Réalisateur : Jeff Dorn

Dans les débuts du cinéma sonore, les films étaient utilisés pour capter les langues des peuples indigènes qui étaient sur le point de s’éteindre.  Aujourd’hui les cinéastes autochtones utilisent ce moyen pour raconter leurs propres histoires.  Ces jeunes réalisateurs récupèrent la langue et les histoires projetées au cinéma populaire hollywoodien et utilisent la langue comme un outil pour raconter les histoires dans leurs propres films.

Première partie

 

«Dès que j’ai commencé l’apprentissage de l’anglais, je me suis intéressé aux livres, à la littérature.  Mais tout a débuté avec la langue, avec des histoires et des conteurs merveilleux qui existent dans ma langue.» - Billy Merasty, acteur

Le Festival du film Imaginative de Toronto est le plus grand festival diffusant les films autochtones.  Billy Merasty, un acteur cri chevronné comptant vingt ans d’expérience, explique l’importance de sa langue maternelle dans sa compréhension de l’art de raconter les histoires, même quand il travaille dans une autre langue.  Le réalisateur autochtone, Sterlin Harjo, a été acclamé au festival de film Sundance.  Il réalise des films qui incluent sa langue maternelle, le Muskogee.

Deuxième partie

« J’emploie beaucoup la langue, même en phase de préproduction.  Si je scénarise mes propres films, habituellement, je pense dans ma langue.  Alors, j’emploie la langue de cette manière, parce que je trouve que ça me rend plus créative.  Quand j’utilise ma langue, je sens que ça émane des tripes, ça vient du coeur.» – Shirley Cheechoo, réalisatrice

Shirley Cheechoo est une réalisatrice canadienne qui utilise le crie, le français et l’anglais dans ses films.  Lors d’un tournage à Waswanipi, au Québec, elle explique que son développement créatif commence par ses pensées dans sa langue maternelle crie. Wes Studi, acteur et militant de la langue cherokee,  élabore sur le fait de parler une langue qui a été recréée à partir de seulement 17 mots pour le film New World.

Troisième partie

«La langue constitue le fondement des peuples indigènes, de notre culture, de notre identité. Quand nous employons notre langue, ça nous aide à exister, à perdurer dans le temps.» - Lorne Cardinal, acteur et réalisateur

Lorne Cardinal fait maintenant parti de la tendance culturelle canadienne grâce à son rôle de policier dans Corner Gas.  Lorne parle de son apprentissage de la langue Ojibway pour The Strange Case of Bunny Weequod et de la façon dont il a travaillé comme réalisateur en employant autant que possible la langue et la culture dans ses projets.  Andrew Okpeaha Maclean est un réalisateur de Barrow, en Alaska.  Son court-métrage, Sikumi, On the Ice est le premier film entièrement tourné en langue Inupiaq.  Ce film a été mis en nomination aux Oscars en 2009.